I. Présentation de l’oeuvre
1)
L’oeuvre
- Le titre : «tympan de l’église St
Lazare d’Autun»
- Son sujet : Le Jugement dernier
- Son domaine artistique : Arts du visuel
- Sa nature : sculpture sur pierre en
bas-relief
- Sa date : XIIe siècle
2)
L’auteur
Conseils
➼
Présenter de façon synthétique sa
biographie, puis son origine sociale, sa formation, son oeuvre et sa
contribution à l’histoire des arts (quand cela est possible).
GISLEBERTUS serait l’auteur du tympan de l’église Saint-Lazare d’Autun. Son
nom est inscris au centre du tympan. On retrouve sa trace dans d’autres églises
de Bourgogne comme Cluny ou Vézelay vers la même époque c’est à dire la
première moitié du XIIe siècle. Il s’agit sûrement d’un sculpteur et d’un
architecte bourguignon qui aurait créé une école et un style, suivi par ses
élèves. Peu de sources évoque de façon précise et sûre ce personnage. On ignore
ainsi sa date de naissance et de mort de même que son lieu de naissance.
3)
Le contexte
Conseils
➼ Faire le lien
entre l’oeuvre et son contexte historique : Expliquez en quoi cette
oeuvre est emblématique de son époque? Que se passe-t-il politiquement ou
socialement à ce moment ? En quoi nous renseigne-t-elle sur cette époque ?
➼ Faire le lien avec le contexte artistique : Quelles sont les autres
oeuvres de l’artiste ? L’oeuvre
appartient-elle à un courant artistique ? Quel est le style artistique dominant
à cette époque ? Peut-on faire des rapprochements ?
contexte historique : Le XIIe siècle voit, selon l’expression du moine Raoul GLABER, «
l’occident se couvrir d’un blanc manteau d’églises». C’est aussi un période de
relative paix, d’essor démographique et d’amélioration de l’alimentation. La
féodalité se met en place . La religion catholique est la seule religion
présente en Occident (exceptée quelques communautés juives). Croire en Dieu est
à cette époque une démarche naturelle. La population, souvent analphabète, est
enseignée par des hommes d’Eglise mais passe aussi par les artistes : vitraux,
chapiteaux, fresques murales comme dans l’église St Savin près de Poitiers ou
tympan comme ici à Autun sont autant de moyens de sensibiliser et d’instruire
les fidèles. Le but est de faire comprendre les textes bibliques et d’expliquer
comment obtenir le Salut.
contexte artistique : Au milieu du XIIe siècle, l’art roman domine en Occident. C’est une
forme d’art qui emprunte aux romains des techniques de constructions (voûte en
berceau, contreforts épais...). L’église St Lazare d’Autun est une église
romane. Les tympans situés au dessus des portails sont des oeuvres symboliques
qui représentent le Jugement dernier. On en retrouve dans la plupart des
églises de cette époque comme à Vézelay.
4.
La thématique et la problématique
«Arts
mythes et religions» car le tympan est
un sujet religieux et qu’il exprime une vision de l’au-delà (Jugement dernier)
Problématique :
Conseils
➼ la problématique peut tourner autour du message que l’artiste a voulu
faire passer, l’impact que cette oeuvre a eu par la suite ...
Comment le tympan de l’église d’Autun exprime la vision du Salut
au Moyen Âge dans l’Occident chrétien ?
II.
Analyse de l’oeuvre
Conseils
➼ Quels sont les principaux éléments du sujet ? (qui ?
quoi ? où ? quand ? comment ?) Quels sont les principaux plans qui composent
l’oeuvre ? Décrire les personnages, les postures, les détails...(UTILISEZ UN
POWERPOINT OU KEYNOTE)
Dernier grand tympan monumental de l'époque romane, Autun réduit
la représentation de l'Enfer : les damnés représentent la moitié du linteau
(vision duale du Bien et du Mal) mais l'Enfer est réduit à une petite partie du
registre central du tympan ; pour ne pas désespérer les fidèles ? On peut
diviser le tympan en trois registres :
•
dans
la partie supérieure, les trois personnages représentés n'ont pas connu la
mort, selon la Bible ou la tradition pour Marie, ils ont été élevés au Ciel au terme de leur
vie terrestre.
•
au
centre : à droite du Christ, les apôtres, et Saint Pierre reconnaissable à sa
grande clé (il est le gardien du Paradis). Ce groupe est représenté près d'une
ville qui symbolise la Jérusalem céleste. D'après le texte de l'Apocalypse, la
Jérusalem céleste est un lieu spirituel où se retrouvent les élus (le paradis).
À gauche du Christ, la pesée des âmes, l'archange Saint Michel tient la balance
dans lequel il y a une âme (un personnage) le fléau de la balance penche en
faveur de Michel en dépit des deux diables qui appuient sur l'autre extrémité
de la balance. Derrière les diables, une vision du chaos, de l'Enfer.
•
au
registre inférieur, sur le linteau : les élus et les damnés
Conseils ➼ Comment l’artiste a-t-il
réalisé son oeuvre?
Conseils
➼ Quel est le message de lartiste ? Que veut-il signifier par
cette oeuvre ? (réponse à la problématique)
Les allusions à la Jérusalem céleste, aux pèlerins au niveau du
linteau permettent aussi de comprendre que la vie sur Terre est un pèlerinage.
Elles laissent entendre qu’il faut adopter une attitude simple, dépouillée et
qu’il faut avoir toujours à l’esprit le but final de l’existence : rejoindre
Dieu.
Un autre message est délivré à travers cette sculpture, c’est
que dans ce pèlerinage terrestre, l’»Eglise institution» à travers le clergé
(abbé et évêque avec la crosse au niveau du linteau) est là pour guider les fidèles, les instruire
et les mener dans le bon chemin.
Bv
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